Portraits des étudiants de l' Arba EsA
Ma première idée était d'obtenir un résultat de portrait physiquement différent.
En position allongée les muscles et les traits du visage auraient peut-être un autre aspect, sous tension ou au contraire relâchés (ce qui s'est vérifié par la suite).
Ma démarche était aussi d'adopter un point de vue non conventionnel sur des personnes de mon quotidien, proches ou inconnues. Bousculer les rapports, obtenir le consentement de l'autre de se mettre dans une situation inopportune, inhabituelle voire inconfortable.
Ne pas photographier "les bancs de l'école" mais la table pour éviter l'aspect scolaire et cliché.
Le rapport entre le photographié et le photographiant m'a semblé très influent sur le résultat, voire même entièrement dépendant. J'ai essayé d'intervenir le moins possible, souhaitant que les personnes soient actrices de leur propre image non consciente (car non vue à l'instant saisie et non préconçue étant donné le dispositif). Il s'est avéré que le regard, valorisé par la lumière, prenait beaucoup de valeur.
Merci à mes camarades de l'Académie Royale des Beaux Arts pour leur collaboration.